Avec ce troisième volet de la série d’interviews Passion(nés), un nouveau dirigeant partage les valeurs qui l’animent. Le Finistérien Loïc Hénaff, p-dg du groupe Jean Hénaff et conseiller régional de Bretagne, évoque pour mycfia.com sa passion pour la plongée sous-marine, ainsi que ses engagements pour la Société Nationale de Sauvetage en mer et bien plus largement pour la Bretagne, une région qu’il a chevillée au corps.
Vivre et travailler au pays ! Pour Loïc Hénaff, cette ambition est bien plus qu’un slogan, c’est un projet concret. « Oui, cela me parle ! D’abord parce que j’ai choisi de vivre ici à Douarnenez avec mon épouse et d’y élever nos enfants. Et parce que mon arrière-grand-père a créé Jean Hénaff en 1907 pour apporter, disait-il, un peu de prospérité au territoire », affirme-t-il sous un soleil breton éclatant. C’est sur la vedette Penn Sardin de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer), ancrée dans le port de Rosmeur à Douarnenez, que le dirigeant se prête au jeu de l’interview. L’homme est affable, sympathique, et parle avec passion de ses engagements. Et en tout premier lieu de son amour pour la plongée sous-marine. « Je n’ai pas fait foot ou basket, mais plongée », s’amuse-t-il. Une activité qui l’a amené à prendre très tôt des responsabilités au sein du club de plongée local avant de s’engager en tant que bénévole dans l’équipe de sauveteurs en mer de la station SNSM de Douarnenez.
Son engagement associatif l’a aussi forgé en tant que chef d’entreprise. « Sans m’en rendre compte, cela m’a appris à prendre des responsabilités. A 24 ans, je sortais un bateau de 20 personnes. En soi, ce n’est pas extraordinaire, mais j’y ai pris goût ». Depuis 2010, Loïc Hénaff dirige le groupe Jean Hénaff. Il a présidé Produit en Bretagne pendant deux mandats de 2016 à 2022. Il a aussi présidé les Fêtes Maritimes de Douarnenez. Et depuis 2021, il siège au Conseil régional de Bretagne. Qu’est-ce qui le motive ? « Mon père m’a transmis une curiosité folle. J’ai du mal à considérer une vie totalement dédiée à quelque chose », répond-il.
Mais ce qui anime profondément le dirigeant, c’est de « muscler la Bretagne ». Il s’explique : « Il ne s’agit pas de faire souffrir les autres régions, mais que la France ait un corps fort et solide, pour tenir droit, dans une Europe forte et solide, qui construit un avenir à ses enfants et protège ses plus fragiles. C’est l’équilibre de la société qui est en jeu ». Pour relever ce défi, le dirigeant agroalimentaire a une recette : stimuler l’industrie grâce aux achats locaux. Selon une étude commandée par le Conseil régional de Bretagne, plus de 100 000 emplois pourraient être créés localement. « Tout l’enjeu est de réinterroger les politiques d’achats des entreprises », souligne-t-il. Avec un enjeu : mieux prendre en compte les impacts sociaux et environnementaux. Ce que Loïc Hénaff a mis en œuvre au sein de le Produit en Bretagne, en s’inspirant de la norme Iso 26 000 et au sein du groupe Jean Hénaff à travers la démarche Be Good 2030.