Anastasia Boucheron (Ania) : "Le partenariat Ania-Apec va donner plus de visibilité aux opportunités d’emplois"

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04 mai 2021 à 10:00

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En avril dernier, l'Ania et l'Apec ont signé un partenariat inédit pour une durée de deux ans. Avec quel(s) objectif(s) ? Notamment celui de valoriser l'emploi et les différents et riches métiers proposés par le secteur agroalimentaire, auprès des cadres et des jeunes diplômés.

Directrice des Affaires sociales au sein de l'Ania, Anastasia Boucheron a accepté de répondre aux questions de myCfia.com sur ce sujet. "C’est donc dans ce contexte que l’Ania et l’Apec ont décidé d’unir leurs forces, avec une réelle volonté d’accompagner au mieux les entreprises qui recrutent fortement", indique-t-elle notamment. 

Pourquoi ce partenariat entre l’Ania et l’Apec ? Et quelles seront les prérogatives de chacun des organismes ? 

L’Ania et l’Apec ont signé un partenariat le 7 avril dernier. Un partenariat inédit qui s’étalera sur deux ans. L’objectif est de faire la promotion des opportunités d’emplois et des parcours professionnels, mais aussi de valoriser les métiers du secteur de l’agroalimentaire, auprès des cadres et des jeunes diplômés. Cela tombe sous le sens pour nous car le secteur agroalimentaire est le 1er employeur industriel français, avec plus de 500 000 emplois répartis sur le territoire et un peu plus de 17 000 entreprises.

Par ailleurs, malgré la crise, les IAA ont fait preuve d’une grande résilience. Elles ont maintenu leurs emplois et ont même poursuivi leur recrutement. Elles sont en pleine transformation et continuent d'innover et de s’adapter aux enjeux de demain. C’est donc dans ce contexte que l’Ania et l’Apec ont décidé d’unir leurs forces, avec une réelle volonté d’accompagner au mieux les entreprises qui recrutent fortement. L’objectif est également de faciliter la mise en relation entre les entreprises et les compétences cadres qu’elles recherchent.

Concrètement, comment ce partenariat va-t-il se mettre en place et s’articuler ?

À travers cette collaboration, l’Ania et l’Apec ont décidé de coordonner leurs actions respectives, avec deux enjeux prioritaires : le premier est d’optimiser l’accompagnement des employeurs du secteur de l’industrie agroalimentaire dans leurs démarches de développement RH, alors que le second est de sécuriser les recrutements, les parcours professionnels des cadres et de favoriser l’emploi, notamment auprès des jeunes.

Le partenariat sera décliné de manière concrète et opérationnelle au sein des territoires et au plus près des besoins et des intérêts. Concernant l’Ania, les agences régionales des industries alimentaires (ARIA) vont pouvoir bénéficier de ce partenariat pour déployer des actions auprès des entreprises de toutes les tailles.

Ce partenariat est-il également un moyen de soutenir le secteur agroalimentaire, qui a continué à fonctionner et à recruter au cœur de cette crise sanitaire ?

Tout à fait. Ce partenariat va permettre de donner plus de visibilité aux opportunités d’emplois. Les IAA offrent non seulement des opportunités d’emplois mais aussi des opportunités de parcours professionnels. Pour ce faire, nous devons faire connaitre les métiers de l’agroalimentaire et la richesse des savoir-faire, avec une diffusion efficace pour une meilleure connaissance de ces derniers.

Cela passera également par le relai des offres d’emploi et la mise à disposition des entreprises d’outils facilitant le recrutement et la recherche de compétences, qui est un point très important pour nous puisque de nombreuses offres ne sont pas pourvues chaque année dans les IAA (près de 30 000 postes demeurent non pourvus). Il faut créer cette rencontre avec les entreprises et faire le lien avec les cadres et jeunes diplômés qui ont les compétences pour venir contribuer au bon fonctionnement et au développement des industries alimentaires.

Justement, sentez-vous que les jeunes diplômés peuvent être attirés par le secteur agroalimentaire et le parcours professionnel et les évolutions que celui-ci propose ?

Il y a en tout cas une volonté très concrète des IAA d’attirer les jeunes. Et, effectivement, ces derniers sont motivés pour rejoindre le secteur agroalimentaire, notamment via l’alternance. Pour vous donner un ordre d’idée, en 2020, l’agroalimentaire était le 3e secteur qui a recruté le plus en apprentissage, avec près de 31 000 jeunes recrutés.

Là aussi, l’Ania et l’Apec entendent bien travailler de concert pour continuer à développer l’alternance. Une dynamique insufflée qui est en totale complémentarité avec le partenariat signé avec le haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises en décembre 2020, dans le cadre du dispositif "1 jeune 1 solution".

Les IAA sont confrontées à des enjeux de transition alimentaire, numérique et environnementale. Tout ceci entraîne une évolution des différents métiers et une innovation nécessaire. Il y a une vraie transformation de l’industrie et c’est cela qui peut, qui doit et qui va intéresser les jeunes.

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