Face aux nouveaux enjeux environnementaux et aux exigences des consommateurs, des médias, des ONG et des pouvoirs publics, les fabricants d’emballages doivent apporter des solutions répondant aux attentes de chacun et aux nouvelles lois qui se profilent, avec des alternatives durables aux emballages en plastique.
Le 21 février 2019, treize entreprises propriétaires de marques, distributeurs et deux ONG se sont engagés en co-signant avec Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, le pacte national pour les emballages plastiques dont le but est de transformer en profondeur l’usage de plastiques dans les emballages d’ici à 2025. Parmi les objectifs de ce pacte nous retiendrons qu’en 2022, 60% des emballages en plastique devront être réutilisables, recyclables ou compostables, puis 100% en 2025, ainsi qu’un engagement des signataires à utiliser au minimum 30% de plastiques recyclés dans leurs emballages. Afin que ces engagements soient tenus, le 10 juillet dernier, Brune Poirson a présenté dans son projet de loi " anti-gaspillage " une série d’articles qui vont imposer des modifications radicales pour les emballages constitués ou contenant du plastique. Et ce n’est qu’un début…
Trouver le bon dosage – entre matières recyclées et vierges, ressources épuisables et renouvelables, emballages 100% recyclables ou partiellement recyclables – devient une préoccupation majeure des industriels de l’emballage et leur clients metteurs en marché.
L’offre des exposants montre clairement deux voies émergentes :
Même si les producteurs de ces deux types d’emballages s’affrontent sur le terrain de la " green responsabilité " en essayant de se présenter comme étant la solution la plus " vertueuse ", ces deux options s’orientent sur le bon chemin pour proposer aux marques et aux distributeurs des emballages plus respectueux de l’environnement pour contenir, préserver et commercialiser leurs produits.
Aujourd’hui, la majorité des sachets est fabriquée en bi ou en tri-matériaux, des complexes non recyclables, à moins de passer par une filière capable de séparer les couches qui n’existe pas en France est qui n’en n’est qu’au stade pilote en Allemagne. Misant sur la généralisation l’extension des consignes de tri qui acceptent les emballages souples dans les bacs de tri sélectif et sur la mise en place d’un dispositif permettant de les recycler correctement, les fabricants proposent désormais des sachets en mono-matériau : du PE ou du PP pouvant intégrer de la matière recyclée. Le choix de ces matériaux dépend bien évidemment du produit emballé, car les qualités de barrière à l’oxygène, à l’humidité et à la lumière sont bien moins bonnes qu’un complexe aux couches adaptées, ce qui peut être rédhibitoire pour certains produits et diminuer sensiblement les DLC pour d’autres. Cependant, cette tendance vers le sachet mono-matériau 100% recyclable s’inscrit parfaitement dans les pas de l’économie circulaire.
Boîtes, barquettes, plateaux, sachets constitués majoritairement de papiers ou de cartons, des matériaux d’origine végétale, donc renouvelables, sont en train d’arriver de tous côtés. Dans la plupart des cas la fibre papetière représente de 60 à 80 % du packaging et celle-ci est laminée avec un film en plastique complexe ou mono-matériau pour assurer la barrière étanche. Dans ces cas, les fabricants argumentent sur la diminution drastique de plastique utilisé, remplacé par un matériau renouvelable, pour préserver nos ressources naturelles. De plus, leur recyclabilité est mise en avant car ils sont recyclables avec tous les emballages papiers et cartons, à partir du moment où ceux-ci en sont constitués majoritairement. Même si leurs détracteurs dénoncent leur plastique résiduel qui n’est pas toujours recyclable ou recyclé, ces emballages s’inscrivent néanmoins dans la volonté de réduction d’utilisation des plastiques d’origine fossile et eux aussi misent sur une amélioration des dispositifs pour un recyclage à 100%.