Le CFIA au cœur de l’agro – Lionel et Hervé Ader (Charcuterie Ader) : " Nous voulons continuer à bien pratiquer notre métier et à être encore plus respectueux de l’environnement "

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La vie du CFIA
24 juillet 2020 à 16:04

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Cette semaine, c’est une entreprise presque centenaire qui a accepté de répondre à nos questions : la Charcuterie Ader, en l’occurrence ses deux dirigeants Hervé et Lionel Ader. La conception de leur métier, le développement de leur gamme bio et la volonté de s’inscrire dans un monde durable, à tous les niveaux… Instructif !

Présentez-nous votre société…

Nous sommes une charcuterie familiale, basée dans les Hautes-Pyrénées, et ce depuis 4 générations. Nous fabriquons toute une gamme de charcuterie : terrine, conserve, jambon cuit, charcuterie sèche et traditionnelle…

Nous avons une large gamme, réparti sur 3 rayons : à la coupe, libre-service et frais emballé. En traditionnel et charcuterie bio. Près de 150 références.

Le confinement a-t-il eu un impact sur votre activité ?

Le premier impact a été une plongée dans l’incertitude, avec une visibilité inévitablement réduite. Il a fallu adapter nos fabrications et réguler nos stocks, même si nous avions dans un premier temps du mal à évaluer nos besoins de fabrication. Nous étions qui plus est en pleine croissance avant cette période inédite.

Après analyse, nous évaluons en moyenne à 20% notre baisse d’activité durant le confinement.

Avez-vous des projets d’investissement/d’innovation qui ont été retardés à cause du confinement et de cette période inédite ?

Nous travaillions sur un projet d’investissement avant le confinement. Le confinement a bien évidemment reporté ce projet, sans pour autant l’annuler. Mais il nous a également permis de prendre du recul et de valider certains choix stratégiques d’investissement.

Quel était ce projet ?

Cela concernait l’amélioration de notre outil productif, avec également un enjeu d’élargissement de gamme. Des solutions pour le traçage et pour le conditionnement.

Plus de deux mois après le déconfinement, votre activité est-elle repartie à la normale ?

Pas tout à fait, il y a encore quelques points d’interrogation. Nous n’en sommes pas loin, mais il y a encore des marchés que nous avions qui n’ont pas atteint leur niveau d’avant la crise. Nous restons prudents.

Certaines études avancent que les consommateurs sont désireux de produits de plus en plus sains, bio.. Qu’en pensez-vous ?

C’est quelque chose, chez la Charcuterie Ader, sur lequel nous travaillons déjà. L’idée que nous pouvons et que nous devons apporter des solutions aux exigences des consommateurs, nous nous la sommes déjà appropriée. Cette idée de consommer plus sainement, plus bio… 80% de nos recettes sont en clean label et nous développons notre gamme bio.

Nous sommes convaincus que c’est une tendance durable, même s’il y a une réalité économique…

À l’instant T, quels sont vos enjeux ?

Nous avons justement un enjeu de croissance durable, à plusieurs titres. Nous sommes une entreprise presque centenaire et nous voulons continuer de nous inscrire dans la durée. Durable également dans le sens où nous voulons continuer à bien pratiquer notre métier, à être encore plus respectueux de l’environnement.

Nous sommes vigilants et à l’écoute de l’ensemble des normes, et à ce titre, l’emballage, avec plus de recyclabilité, fait notamment partie des futurs enjeux.

Justement, pensez-vous que l’emballage de demain est encore à inventer ?

On peut supposer qu’il y a déjà des nouveautés intéressantes, mais il est forcément à inventer. Plus globalement, c’est même un écosystème qu’il faut imaginer. La mise en place de la filière de recyclage est à améliorer et il y aura forcément des évolutions sur les matériaux utilisés.

Etes-vous des visiteurs réguliers du CFIA ?

Oui tout à fait.

Qu’est-ce qu’un salon comme le CFIA vous apporte ?

On vient d’abord avec des projets afin de trouver des outils pour les réaliser. On se prépare également constamment au projet suivant. Le CFIA est  le lieu idéal pour réaliser une veille technologique, discuter avec les fabricants et trouver des réponses concernant une large gamme de process.

Pour plus d’informations sur la Charcuterie Ader, cliquez ici !

Et pour découvrir nos précédentes interviews :

Jean-François Daucourt, ici

Julie Nicot, ici

Raphaël Brosset, ici

Pierre Collet et Franck Meuriot, ici

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