Le CFIA au cœur de l’agro – Témoignage de Julie Nicot (Nicot Entreprises)

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La vie du CFIA
25 juin 2020 à 17:09

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Le CFIA au cœur de l’agro, épisode 3 ! Après les interviews de Pierre Collet et Franck Meuriot (Biscuiterie Brieuc) et Raphaël Brosset (Brocéliande Bécherel), retrouvez le témoignage de Julie Nicot, Responsable Achats et Product Manager chez Nicot Entreprises et également 4e génération de la famille Nicot. L’activité de son entreprise durant le confinement, l’avenir du secteur agroalimentaire, le CFIA Rennes… Entretien.

Pouvez-vous présenter votre entreprise et son activité ?

Le groupe Nicot, entreprise familiale depuis 1934, possède une branche agroalimentaire avec 80 salariés sur deux structures : Pêcheur de saveurs et Andouillerie du château. Les deux entreprises sont basées sur le même site à Saint Hernin dans le centre Finistère. Pêcheur de saveurs est spécialisé dans l’apéritif dînatoire : nous produisons des tapas marinés (base poulpe, anchois, calamar, sardine,…), des tartinables de fromage fouetté et poissons (thon , saumon , oursin, …) et des Coquilles Saint-Jacques-cassolette pour Noël. Tous nos produits sont frais, sans colorant et sans conservateur et préparés dans notre atelier breton. Vous pouvez nous trouver en GMS dans le rayon marée sous notre marque ou en MDD.

Chez Andouillerie du château nous sommes exclusivement fabriquants d’andouilles : la véritable Andouille de guéméné , Andouille de vire , mini Andouille apéritive au piment d’Espelette, … Nos équipes fabriquent les produits à la main dans notre atelier breton avec du porc 100% français. Ils sont fumés au bois de hêtre et sont sans colorant et sans conservateur. Nos produits sont distribués en GMS, chez des détaillants, des marchés et des restaurateurs, en direct ou via des grossistes.

Comment avez-vous vécu l’arrivée de la crise ?

Nous avons subi un décrochage brutal, les achats des consommateurs se sont orientés sur des produits classiques : pâtes, riz, mais beaucoup moins sur les produits apéritif ou traiteurs. Durant le confinement, les consommateurs ne se regroupaient pas pour des apéritifs dînatoires, les restaurants ont fermé… Il a fallu se réorganiser.

Justement, comment votre entreprise s’est organisée pour continuer/adapter sa production ?

Le nombre de commandes a diminué de 50% la première semaine de confinement. Nous avons adapté le nombre de jours de production, modulé notre capacité par la prise de congés. Nos salariés ont fait preuve de flexibilité dans leur organisation du travail et nous avons géré les plannings afin de répondre aux contraintes de garde d’enfants. Fort heureusement, dès la deuxième semaine du confinement, le décalage a commencé à s’estomper autour de 30% de décalage par rapport à N-1. C’est resté sur cette tendance durant tout le confinement.

Nous avons renforcé les mesures sanitaires, déjà très ancrées dans notre ADN agro: limite du nombre de personnes dans les pièces, désinfection des portes et du matériel (imprimante, cafetière etc…), réorganisation de la salle de pause… Il y a également eu une gestion financière très prudente avec le report des nouveaux projets et investissements décalés à septembre .


Cette crise vous a-t-elle permis d’installer de nouvelles méthodes de travail qui pourraient perdurer ?

Oui , principalement le télétravail. Beaucoup de nos salariés étaient déjà équipés de PC portable. Nous avons appliqué plus de polyvalence dans les services et renforcé la communication interne pour rassurer et impliquer les équipes.


Comment voyez-vous l’avenir, pour vous comme pour le secteur agroalimentaire dans sa globalité ?

Ce qui est perdu ne sera pas rattrapé et nous avons revu notre budget en conséquence. Je pense que cette crise aura fait prendre conscience de l’importance des produits de proximité. Les consommateurs sont prêts à dépenser quelques centimes en plus pour acheter local et surtout des produits plus naturels. Cela nous conforte dans notre stratégie : l’Andouillerie du château a beaucoup de clients qui vendent sur les marchés, des grossistes qui distribuent à des restaurateurs…

Un dernier mot pour finir sur le CFIA : le visitez-vous régulièrement ? Comment le décririez-vous ?

J’y vais tous les ans avec l’équipe R&D et Achats. Ce n’est pas très loin de chez nous et c’est le Carrefour de l’Agroalimentaire. On y retrouve tous nos fournisseurs et on peut en découvrir d’autres. Il y a aussi les nouvelles tendances de marchés et des conférences qui sont intéressantes !

Pour plus d’informations sur Nicot Entreprises, cliquez ici.

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