Après les témoignages de Pierre Collet et Franck Meuriot de la Biscuiterie Brieuc, on continue notre série d’interviews des acteurs du secteur agroalimentaire. Cette fois, c’est Raphaël Brosset, Directeur de l’usine Brocéliande Bécherel, qui a répondu à nos questions. L’impact du Covid-19, le futur de l’agroalimentaire, le prochain CFIA Rennes... Tous ces sujets ont été abordés !
Tout d’abord, présentez-nous votre société…
La société Brocéliande Bécherel a été fondée en 1979, spécialisée dans la charcuterie. Elle a été rachetée en 2009 par la Cooperl (Groupe coopératif agricole production porcine), qui compte 7000 employés. La Cooperl est une coopérative qui compte aujourd’hui 2700 adhérents, majoritairement des agriculteurs du grand Ouest.
Étiez-vous préparé au confinement et comment l’avez-vous vécu ?
Personne n’était préparé à ça. Mais dans l’agroalimentaire, on avait le matériel, on l’utilise quotidiennement (masque, gant,..) et on a l’habitude de l’hygiène. C’est notre quotidien. Le confinement n’a pas vraiment été préparé et a été vraiment rapide. Tout s’est arrêté d’un seul coup, forcément ça a fait bizarre…
Dans quelle mesure votre usine et votre production ont-elles été impactées ?
Nous avions 2 priorités : la sécurité des salariés et la poursuite de l’activité. L’usine a continué à tourner et a conservé 60/70% de son activité normale, tout le monde a continué à travailler. On reste de l’agroalimentaire, il fallait fabriquer ce que les gens mangeaient…
Et hormis le renforcement des gestes barrières à l’extérieur de l’usine, c’est-à-dire dès l’entrée du parking, on n’a pas vu une grande différence. Il y a par contre eu du changement dans la consommation, avec plus de libre-service et moins de produits destinés à la restauration ou au rayon coupe.
Comment voyez-vous l’avenir pour le secteur agroalimentaire ?
Je ne suis pas forcément inquiet. Le secteur a continué à tourner, même pendant le confinement. Après, évidemment, certains ont plus souffert que d’autres, notamment les plus spécialisés. J’espère que tout va s’arranger pour eux.
Venons-en au CFIA. Visiterez-vous le salon à Rennes en septembre prochain ?
Oui, je serai à Rennes. Cela fait 20 ans que je viens sur le CFIA, c’est une vraie famille et on a plaisir à tous se retrouver sur ce salon qui sait allier business et convivialité. J’y vais généralement pour trouver des réponses et des solutions pour mener à bien mes projets. Cela permet de comparer plus facilement, de trouver de nouveaux contacts également.
Cela vous semble-t-il important de pouvoir se retrouver après ces derniers mois particuliers ?
C’est en effet une période particulière, qui a été compliquée pour certains. Il va être important de se rassembler, se retrouver et d’essayer de trouver des solutions tous ensemble pour en aider certains à se relever. Si on peut y arriver, il ne faut pas hésiter.
D’autant que rien ne remplace le salon physique, même si le digital peut venir le compléter..
Evidemment. C’est comme dans un magasin, le drive a ses avantages, mais c’est bien de se rendre sur place pour voir les produits. Sur un salon, il est par exemple important de voir la machine en vrai, d’imaginer la place qu’elle occupera dans l’usine…
Pour plus d’informations :
Sur la Cooperl
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